2024-11-21_presentation-cnr.../seminar_chat.log

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[13:07] Bienvenue au séminaire mensuel du groupe de travail Politiques environnementales du numériquePour rejoindre cette conférence par téléphone, composez le :+33 1 76 47 58 01puis entrez le code daccès 20352 suivi de la touche #.Une fois dans la conférence, appuyez sur la touche « 0 » de votre téléphone afin dactiver ou de désactiver votre microphone.
[13:07] Bienvenue aux modérateurs
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[13:45] Adrien Luxey-Bitri: Lien vers les slides : https://luxeylab.net/assets/presentations/2024-11-21_cnrs-cis.pdf
[13:49] Boris (Deuxfleurs): Bonjour ! ☺️
[13:50] Adrien Luxey-Bitri: Salut Boris, salut Quentin 😁 Et bonjour tout le monde 😊
[13:50] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Bonjour à toutes et tous 😄
[13:54] Clément Marquet: Bonjour tout le monde
[13:55] Sophie Quinton: Coucou !
[13:55] Simon Castellan (Chercheur Inria): Bonjour !
[13:56] Fanch: Salut
[13:59] Léa Mosesso: Bonjour !
[13:59] Sophie Quinton: Bonjour Léa !
[13:59] Andrea Gacanin - étudiante Paris 8: Bonjour tout le monde! 😊
[14:00] Mélanie Dulong de Rosnay, CIS CNRS: Bonjour ! Melanie, chercheuse au CNRS, droit et biens communs numériques
[14:00] Stephane: Bonjour, du collectif chatons du coup
[14:00] Gaël Guennebaud (Inria): Hello, chercheur en informatique à Inria Bordeaux
[14:00] Timothée Goguely: Bonjour ! Université de Strasbourg / Limites Numériques
[14:00] David Benaben: Bonjour, David, Informaticien à INRAE (Bordeaux)
[14:00] Simon Castellan (Chercheur Inria): Salut, chercheur en informatique à Rennes !
[14:01] Capucine Hiron - étudiante: Bonjour, Capucine, étudiante en linguistique (Paris 3) et humanités numériques (Rennes 2)
[14:01] Sophie Quinton: Beaucoup d'informaticiens pour l'instant 😄
[14:01] Patrick: Bonjour, Patrick membre du CHATONS PIC.
[14:01] Boris (Deuxfleurs): Hiho, Consultant FLOSS @ Fondation Eclipse, CHATONS, Deuxfleuriste.
[14:01] FEBVRE Mélisande: Bonjour, Mélisande, chargée de mission Numérique Responsable à Nantes
[14:01] Cécile-Marie Martin: Bonjour à tous, Cécile-Marie Martin, MCF à l'Université des Antilles, il est 9h du matin ici, j'espère qu'il n'y aura pas trop de retard car je vais vous quitter en cours de route pour donner cours 😊
[14:01] Derek Salmon: Bonjour
Derek / Développeur web indépendant, Pikselkraft.
[14:01] Antoine Fauchié (Université de Rouen Normandie): Hello, je suis Antoine Fauchié, post-doctorant à l'Université de Rouen Normandie (plus précisément à la Chaire d'excellence en édition numérique). Je travaille sur des questions d'édition numérique, et notamment sur l'articulation entre édition numérique et des concepts/mouvements comme le _low-tech_ et le _permacomputing_. Merci d'organiser ce séminaire !
[14:02] Andrea Gacanin - étudiante Paris 8: Sciences de l'éducation / mon sujet porte sur notre rapport au savoir technique
[14:02] Matthieu Rakotojaona: Bonjour, Matthieu, militant anticapitaliste
[14:02] Léa Mosesso: Léa, designer et chercheuse pour Limites Numériques
[14:02] Fanch: Je suis Faux Fanch sur matrix et/ou chez Infini (A une epoque j'ai bossé à Roscoff, coucou David 😉 )
[14:03] Romain Vindevoghel: Bonjour ! Chargé de recherche (sciences de l'information et de la communication) sur le numérique responsable à l'université Paris Nanterre
[14:03] David Benaben: Coucou Fanch !
[14:04] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Quentin Dufour, docteur en système distribué, j'ai fait ma thèse dans l'équipe WIDE (INRIA Rennes). Je suis co-fondateur de Deuxfleurs, j'ai participé en tant que bénévole et salarié aux développement de certains logiciels utilisé au sein de l'association. J'ai participé aussi à la réflexion sur l'engagement social et écologique de Deuxfleurs avec Anciela quand j'étais à Lyon. Aujourd'hui je suis entrepreneur-salarié dans la SCOP CAE Astrolabe.
[14:04] Florian Dufour: Bonjour, Florian, DSI d'Inria
[14:04] Clément Marquet: https://cis.cnrs.fr/politiques-environnementales-du-numerique/
[14:04] Clément Marquet: https://cis.cnrs.fr/extras/gdr/membres.php
[14:04] Quentin Dufour (Deuxfleurs): (Et avec Léa Mosesso ici présente 😄 )
[14:06] Stephane: Il est bô
[14:08] Sophie Quinton: Oh oui des compliments 😉
[14:14] Clément Marquet: petite intro à Gramsci ici https://lafabrique.fr/guerre-de-mouvement-et-guerre-de-position/
[14:15] Timothée Goguely: https://www.laquadrature.net/surveillance/
[14:16] Mélanie Dulong de Rosnay, CIS CNRS: livre Technopolice par Félix Tréguer, la Quadrature et CIS : https://www.editionsdivergences.com/livre/technopolice
[14:18] Matthieu Rakotojaona: Note que sur l'affaire du 8 décembre, un seul concerné revenait du PKK. Tout le reste avit fait le crime de passer du temps avec lui en France
[14:20] Mélanie Dulong de Rosnay, CIS CNRS: sur lexploitation des "petites mains" de lintelligence « artificielle », livre d'Antonio Casilli : https://www.editionspoints.com/ouvrage/en-attendant-les-robots-antonio-a-casilli/9782757891162
[14:20] Léa Mosesso: https://www.cartografiasdainternet.org/en
[14:20] Sophie Quinton: Q pour tout à l'heure : J'ai pas compris c'est quoi les fonds tech. souverains, et je veux bien des précisions sur le techno-féminisme.
[14:20] Clément Marquet: (merci pour toutes les notes de bas de page très bienvenues ! 😊)
[14:21] Mélanie Dulong de Rosnay, CIS CNRS: @sophie le STF donne des sous : https://www.sovereign.tech/
[14:22] Sophie Quinton: Merki @Mélanie !
[14:26] Stéphane: confirmé 😊
[14:30] Stéphane: La candidature de deux fleurs https://framagit.org/chatons/CHATONS/-/issues/188
[14:30] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Pour référence, Deuxfleurs fait aussi de l'hérbergement de site web.
Par exemple, la plupart des sites webs de la SCOP Noesya qui produit le logiciel Osuny sont hébergés chez Deuxfleurs.
Un aperçu des différents sites webs : https://showcase.osuny.org/
[14:31] Stéphane: toutafé https://framagit.org/chatons/CHATONS/-/issues/200
[14:31] Stéphane: (la candidature de noesia|osuny)
[14:36] Timothée Goguely: https://gauthierroussilhe.com/en/articles/water-and-microchips-the-climatic-and-industrial-future-of-taiwan
[14:37] Timothée Goguely: en français : https://gauthierroussilhe.com/articles/eau-et-puces-electroniques-l-avenir-climatique-et-industriel-de-taiwan
[14:37] Timothée Goguely: https://www.laquadrature.net/2024/11/20/accaparement-du-territoire-par-les-infrastructures-du-numerique/
[14:39] Sophie Quinton: Sur l'eau et les DC : https://hal.parisnanterre.fr/UNIV-BORDEAUX/hal-04698568v1
[14:39] Pierre LR: Pour approfondir sur les questions minières avec les enjeux des droits humains : https://www.systext.org/node/2069
[14:41] Arthur Pons: c'est fait à l'Unistra 😉
[14:42] Stéphane: Pour approfondir sur l'industrie du datacenter , La revue des pro https://www.datacenterdynamics.com/
[14:42] Marquet: *Question* : il me semble que dans les tensions entre convivialisme et numérique, il y a la dualité complexité/maîtrise des outils. Par exemple, chez Deux-fleurs, pour que vos outils (numériques) soient conviviaux, vous cherchez à maîtriser toute la pile logicielle. Mais ce faisant vous introduisez une complexité dans la prise en main/maintenance de ces divers et nombreux outils. Ce qui fait que pour que le quidam moyen (ou presque) s'empare de ces outils, ce peut être difficile. Bref, une pensée sur ce point de tension ? Un retour d'expérience ?
[14:47] Stéphane: Jacques Combaz https://iti.tandemproject.fr/gdt_ciscnrsfr/2020-10-15-Combaz.pdf
[14:47] Stéphane: (sur les effets rebonds)
[14:47] Mélanie Dulong de Rosnay, CIS CNRS: shameless plug d'autopromo du livre qu'on a édité à l'issue du projet européen netCommons sur les réseaux citoyens/community networks/alternative internets, un guide sur la durabilité technique, juridique, plaidoyer politique, gouvernance, modèles economiques etc, commencé en booksprint avec des académiques et des militant.es et des doubles casquettes :
Mélanie Dulong de Rosnay, Félix Tréguer, (eds.), Telecommunications reclaimed: a hands-on guide to networking communities, Internet Society/Association for progressive communications (APC), November 2019, 255 p. ISBN: 978-92-95113-11-4.
Authors: Panayotis Antoniadis, Ileana Apostol, Virginie Aubrée, Adam Burns, Mélanie Dulong de Rosnay, Maria Michalis, Jürgen Neumann, Ramon Roca, Félix Tréguer
https://www.netcommons.eu/?q=telecommunications-reclaimed
[14:48] Sophie Quinton: Tu fais bien Mélanie, il est super ce bouquin.
[14:49] Mélanie Dulong de Rosnay, CIS CNRS: oh merci Sophie! je me demandais pour le rééditer/actualiser
[14:49] Arthur Pons: Question : En parallèle à la réflexion sur vos infrastructures est-ce que vous avez mené une réflexion sur la nature des services rendus et/ou les outils pour les implémenter ? Tu as parlé plusieurs fois de l'originalité de votre infra, y'a-t-il une volonté d'expérimenter côté services également ? Tenter d'autres choses que les outils "classiques" des chatons ?
[14:49] Sophie Quinton: Et les co-auteurs de Laetitia sont entre autres David Ekchajzer et Jacques Combaz.
[14:50] Léa Mosesso: 😊
[14:52] Quentin Dufour (Deuxfleurs): > Mais ce faisant vous introduisez une complexité dans la prise en main/maintenance de ces divers et nombreux outils. Ce qui fait que pour que le quidam moyen (ou presque) s'empare de ces outils, ce peut être difficile. Bref, une pensée sur ce point de tension ? Un retour d'expérience ?
D'abord c'est un vrai problème qui a mené à des discussions assez intenses chez nous sans que le sujet soit définitivement tranché. À défaut, je peux donner mon point de vue sur le sujet. Se pose selon moi la question de l'échelle : avec le cloud, la maitrise des outils techniques est à l'échelle mondiale -> seule une poignée de multinationale maitrise le développement de ces outils. La seule alternative qui est proposée est souvent l'échelle 1, de l'individu, avec des projets comme Yunohost. Le pari de Deuxfleurs, c'est qu'on peut envisager une réappropriation à l'échelle du collectif, à l'échelle mettons de 1 000 personnes. Et pour la gestion collégiale, il s'agit alors d'apprendre à extraire les enjeux politiques de la technique. Comme le fait par exemple très bien Stephane Bortzmeyer dans son livre "Cyberstructure".
[14:54] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Et je pense qu'il y a un vrai enjeu à se ré-approprier nos logiciels informatiques, meme en tant qu'informaticien. Linux par exemple est majoritairement développé par Google et Microsoft aujourd'hui. Nombre de logiciels libres dépendent du financement des GAFAM. Ubuntu, la "version" de Linux la plus accessible est produite par Canonical, une entreprise fondée par un milliardaire sud africain.
[14:54] Léa Mosesso: haha 😅
[14:54] Sophie Quinton: ESR français premier client mondial de DELL ? Je croyais que c'était européen. Je veux bien une source.
[14:55] Timothée Goguely: Et Nolwenn Maudet et Thomas Thibault aussi !
https://limitesnumeriques.fr/
[14:55] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Un exemple concret, lors du développement de Garage, on a été bloqué dans la publication d'une mise à jour car on dépendait d'une brique logicielle qui s'appelle Serde. Or, le développement de Serde est géré par Meta (Facebook), et pour leurs besoins d'optimisations internes, ils ont réalisé des modifications qui cassaient la compatibilité avec les autres logiciels se basant dessus, dont les notres.
[14:57] Boris (Deuxfleurs): > Question : En parallèle à la réflexion sur vos infrastructures est-ce que vous avez mené une réflexion sur la nature des services rendus et/ou les outils pour les implémenter ? Tu as parlé plusieurs fois de l'originalité de votre infra, y'a-t-il une volonté d'expérimenter côté services également ? Tenter d'autres choses que les outils "classiques" des chatons ?
Si, bien sûr : on privilégie les usages frugaux, et par exemple on ne propose pas de nextcloud. Au-delà des outils proposés, on incite à la réflexion sur l'usage, en proposant des alternatives qui sont plus légères. Deuxième exemple : on ne propose que des sites statiques - pas de wordpress, et on assiste les gens à faire la transition.
[14:58] Sophie Quinton: Q : Mais quand même, "C'est dur" différemment pour les différentes personnes, comment on gère ça dans les collectifs ?
[14:59] Boris (Deuxfleurs): > Tenter d'autres choses que les outils "classiques" des chatons ?
Conséquemment, nous pensons que cela ne passe pas forcément par d'autres outils, mais plutôt par une adaptation (accompagnée) des usages.
[15:00] Marquet: Merci Quentin, bien d'accord sur l'enjeu. Pour continuer : la question se pose de définir des démarches pour savoir jusqu'où aller dans la complexité/etc. (bref les différentes facettes de la convivialité)
[15:00] Arthur Pons: 👏
[15:00] Samuel Dubuisson: Clap clap
[15:00] Adrien Luxey-Bitri: Désolé pour le timing T_T
[15:00] Boris (Deuxfleurs): Clap clap !! 😄
[15:00] Timothée Goguely: Merci 😊
[15:00] Antoine Fauchié (Université de Rouen Normandie): Clap clap
[15:00] Quentin Dufour (Deuxfleurs): > Q : Mais quand même, "C'est dur" différemment pour les différentes personnes, comment on gère ça dans les collectifs ?
Je ne suis pas sûr de comprendre parfaitement la question. Je ne pense pas qu'on ait la réponse non plus. Je peux essayer par contre de proposer quelques pistes de réflexions. D'abord les communs, contrairement au libre, pense la diversité des acteurs au sein du collectif : c'est à dire des gens avec des rôles et capacités différentes. Et on créer un cadre pour que les choses se passent bien et soient justes.
[15:00] Mélanie Mondo et Maxime Lalisse: clap clap !!
[15:00] Simon Castellan (Chercheur Inria): Comment vous gérez le risque de mettre ses données sur un petit acteur qui peut disparaître de manière plus ou moins surprise? Est-ce que ça ne peut pas rendre les collectifs frileux de s'engager?
[15:02] Timothée Goguely: https://codingrights.org/en/
[15:02] Clément Marquet: pour se signaler, le plus simple c'est l'astérisque
[15:03] Mélanie Dulong de Rosnay, CIS CNRS: notamment Joana Varon la fondatrice qui cherche à hacker le patriarchat, on pourrait l'inviter je la connais
[15:03] Sophie Quinton: *
[15:03] Clément Marquet: merci Mélanie
[15:03] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Un exemple, c'était dans l'intéraction des "opérateur-ices" d'une part et des "usager-es". Comment on gère la "dépendance" des "usager-es" envers les "opérateur-ices" ? La question de la dépendance, c'est quelque chose qui a été pensé par les pensées du care - dont je ne suis pas specialiste - mais Tronto dans son éthique du care proposait ces 4 compétences :
- être attentif-ve aux usager-es
- être responsable dans ses actions d'operateur-ice, avoir conscience que des usager-es dependent des services
- s'assurer d'avoir les compétences avant de se lancer dans une intervention quand on est operateur-ice
- savoir demander de l'aide quand on est operateur-ice et qu'on n'arrive pas à s'en sortir dans l'intervention (capacité de réponse de memoire selon Tronto)
[15:03] Marquet: C'estr Kevin
[15:04] Victor Afonso Marques: * Merci pour cette présentation. Pourriez vous revenir plus en détails sur ce que vous entendez par "l'impensé politique" de la latence et de la disponibilité ?
[15:04] Florian Dufour: @Sophie : pour "l'ESR français premier client mondial de DELL", je n'ai pas de source, en revanche il est documenté que le marché Matinfo 5 portera sur l'ensemble de sa vie (4 ans) 1 milliard d'euros de commandes.
[15:05] Adrien Luxey-Bitri: (Je laisse la parole à qq les deuxfleuristes ?)
[15:06] Quentin Dufour (Deuxfleurs): (Je reste à l'écrit, je te laisse répondre Adrien)
[15:07] Marquet: On peut pas la diminuer ?
[15:07] Marquet: plutôt que de la faire vivre ?
[15:08] Boris (Deuxfleurs): C'est un processus vivant, et la solution est justement dans la réflexion permanente et le compromis rugueux. Au final, on s'en sort bien.
[15:08] Marquet: d'ac, merci
[15:08] Florian Dufour: Ici à Grenoble, l'association Rezine qui est un FAI avec un rôle d'éducation populaire, a décidé de se transformer en SCIC pour avoir des salariés, les inclure dans la gouvernance, et améliorer les conditions de vie des bénévoles (lien avec la complexité et la pression)
[15:09] Matthieu Rakotojaona: La complexité est aussi diminuée/gardée faible en choisissant les services: par exemple le choix de n'avoir que des sites web statiques, et pas des sites dynamiques
[15:10] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Je pense qu'à travers les choix de services de Deuxfleurs (site web statique au lieu de Wordpress, ré-écriture des outils de plateforme, suppression de tout un tas de choses comme le refroidissement, du matériel spécifique, des batteries, etc.), on a déjà largement réduit la complexité au global par rapport à d'autres hébergeurs. Ensuite, passé un certain seuil de réduction, il n'y a plus de personnes intéressées pour utiliser le service. Donc je pense que c'est bien d'avoir un oeil sur l'horizon, mais de garder un autre au présent.
[15:10] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Par exemple le déploiement de site web chez Deuxfleurs aujourd'hui créé déjà beaucoup de frictions en pratique.
[15:10] Mélanie Mondo et Maxime Lalisse: il y a meme des geographes ... 😉
[15:10] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Et beaucoup de gens intéressés par nous rejoindre se sont détournés quand on leur a annoncés les contraintes
[15:10] Marquet: Yes, merci Quentin !
[15:11] Marquet: Tu aurais un exemple de choix technique que vous avez fait pour réduire la complexité ? (qui tte à sacrifier les fonctionnalités ?)
[15:12] Boris (Deuxfleurs): J'ajouterai que notre salon matrix est très ouvert, très peu technique, et que beaucoup de gens très divers y viennent.
[15:13] Stéphane: Bah, camp chaton c'est un 1/3 femme cis , 1/3 homme cis, la question du genre est presque dépassée.
[15:14] Sophie Quinton: Merci Stéphane, c'est intéressant comme stat.
[15:14] Arthur Pons: @Quentin : La phrase "Ensuite, passé un certain seuil de réduction, il n'y a plus de personnes intéressées pour utiliser le service." suggère peut-être qu'il y a une implication entre la volonté de faire "pour les masses" (citation d'une des slides) et la complexité qui semble naturellement venir avec ?
[15:15] Sophie Quinton: Merci !
[15:15] Quentin Dufour (Deuxfleurs): @Marquet : sans rentrer dans les détails, on a fait le choix de gérer notre redondance via DNS plutot que BGP qui est le standard dans l'industrie. En contrepartie d'une moindre grande complexité, lorsqu'une machine tombe en panne, nos services sont indisponibles pendant quelques minutes. Au lieu d'avoir 99.999% de disponibilité en moyenne par mois, on est possible qu'à 99.9% en moyenne.
[15:16] Marquet: D'ac, cool
[15:17] Matthieu Rakotojaona: On avance dans la diversité, prochain sujet avoir un peu plus de personnes racisées 😊
[15:17] Quentin Dufour (Deuxfleurs): > @Quentin : La phrase "Ensuite, passé un certain seuil de réduction, il n'y a plus de personnes intéressées pour utiliser le service." suggère peut-être qu'il y a une implication entre la volonté de faire "pour les masses" (citation d'une des slides) et la complexité qui semble naturellement venir avec ?
Oui très probablement. Disons en tout cas, personnellement moi ce qui m'anime, c'est qu'on puisse forger une proposition de numérique alternatif sans que ça devienne un truc élitiste.
[15:18] Olivier Michel: Y a t il d'autres choix techniques de cet ordre (dns vs bgp) qui irait dans le sens d'un fonctionnement intermittent / interruptions de services.
[15:18] Quentin Dufour (Deuxfleurs): (Je précise que je ne pense pas que Deuxfleurs ait la solution à ça aujourd'hui)
[15:18] Olivier Michel: Question annexe : comment réagissent les adhérents à ces interruptions/intermittence ?
[15:19] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Je suis très méfiant des services intermittents. Club1, un autre CHATONS, a beaucoup plus expérimenté ça (je vous mets un lien juste après), et ce que j'observe, c'est du report, et pas que du report en physique, mais aussi du report chez les outils "traditionnels"
[15:19] Boris (Deuxfleurs): > Question annexe : comment réagissent les adhérents à ces interruptions/intermittence ?
Très bien, déjà parce que ce n'est pas si souvent que ça, et plus parce qu'ils ont des humains en face.
[15:19] Timothée Goguely: "report" c'est à dire ?
[15:20] Arthur Pons: https://club1.fr/le-club
[15:20] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Une référence de longue coupure :
- https://club1.fr/incident-003
- https://club1.fr/demenagement-cyberrance
[15:20] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Typiquement il y a eu du report de messagerie instantanée, de Matrix proposé par Club1 à Telegram ou Signal.
[15:21] Marquet: *
[15:21] Quentin Dufour (Deuxfleurs): De ma vision, j'envisage le numérique comme fait Deuxfleurs ou les CHATONS comme majoritairement une technologie de la communication, qui permet de rendre disponible les gens (à cause d'un éloignement géographique par exemple). Donc si le service ne remplit pas ce besoin, alors il devient rapidement inutile et gadget.
[15:22] Quentin Dufour (Deuxfleurs): C'est pourquoi je pense que l'indisponibilité doit être maitrisée. Dans le cas de Deuxfleurs, nos outils de redondance s'assurent que ça ne dépasse jamais quelques minutes.
[15:22] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Et au final nos utilisateur-ices ne le remarquent souvent pas.
[15:22] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Aujourd'hui on héberge des sites webs de Rennes Métropole ou un centre d'art (La Criée)
[15:22] Stéphane: Mon chaton Hadoly héberge l'asso primevere, le salon de l'alterécologie. On se fait littéralement engueulé par les membres d'asso primevere parce qu'iels ont eu une coupure de 1 heure, se qui les a empéché de travailler.
[15:23] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Et de retour de l'agence web qui utilise nos services, la disponibilité est très satisfaisante.
[15:24] Devans: Pour reprendre sur la parenthèse qu'il y a eu sur la communauté de hacking : comment (quels critères) evaluez vous le fait que ca aille mieux depuis l'invitation d'un mis en examen pour viol ? Existe t il par exemple une charte ?
[15:24] Devans: Je pose la question car vu qu'il s'agisse de hacking avec ses parts obscures ca le paraît primordial de se rassurer
[15:25] Simon Castellan (Chercheur Inria): disparaître = fermer boutique
[15:25] Simon Castellan (Chercheur Inria): pas un problème technique temporaire
[15:27] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Le nom de domaine deuxfleurs.fr a été réservé en 2012, il y a une site web actif à cette adresse depuis 12 ans. Les coûts de fonctionnement sont dérisoires et on est beaucoup à en dépendre pour notre identité numérique (= notre adresse email). L'association date de ~2020 seulement. Mais même dans ce laps de temps, de nombreuses startups se sont créés puis ont disparus. De nombreuses offres de cloud ont été lancées puis fermées (cf Google Cemetery - https://gcemetery.co/ )
[15:28] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Le plus vieux FAI français est une association, FDN -> https://www.fdn.fr/
[15:28] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Ce que je veux dire, c'est qu'on est très souvent méfiant des associations, beaucoup moins des entreprises, pourtant d'expérience le modèle associatif se montre très résilient à ma connaissance.
[15:29] Simon Castellan (Chercheur Inria): merci pour la réponse !
[15:29] Marquet: Question : comment vous définissez la notion de commun dans votre cas ?
[15:29] Simon Castellan (Chercheur Inria): et pour l'exposé, désolé je dois y aller !
[15:29] Boris (Deuxfleurs): Je suis désolé, je dois me déconnecter (réunion pro). Merci à tous, des byzes ! 😄
[15:29] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Et c'est aussi une des missions de Deuxfleurs, venir un peu nous pousser dans nos certitudes : on ne peut pas faire de l'informatique sérieusement sans datacenter, une association ne peut pas héberger sérieusement des sites webs, etc.
[15:31] Sophie Quinton: Si certaines personnes qui n'ont pas encore posé de questions veulent intervenir, n'hésitez surtout pas ! On a plein de questions mais la parole et le chat sont pour tout le monde.
[15:32] Stéphane: Sur ce point particulier, comment tu vois la question de la modération vs censure ?
[15:32] Stéphane: (Question à Adrien du coup)
[15:34] Clément Marquet: DSI université ne gère pas des questions de science, mais ce que font les étudiants (ou d'autres) via le réseau universitaire
[15:35] Quentin Dufour (Deuxfleurs): Je dois aussi m'absenter, bonne fin de journée et de discussion. Merci à l'organisation, à Adrien pour la présentation, et à toutes et tous pour la discussion.
[15:35] Sophie Quinton: Au revoir et merci !
[15:45] Stéphane: Sauf que, il y a une contradiction profonde. Juste une notion d'abondance d'adresse imatérielle avec ipv6... qui se transforme en surconsommation d'objet parfaitement matérialisés. Du coup, ma question -> Peut-on mettre des limites au numérique avec ipv6.
[15:46] Sophie Quinton: Intéressant comme commentaire, merci Stéphane.
[15:47] Olivier Michel: Idem pour Ceph ?
[15:49] Olivier Michel: https://undonecs.sciencesconf.org/?forward-action=index&forward-controller=index&lang=fr
[15:50] Matthieu Rakotojaona: Il y a une contradiction plus globale avec le fait d'avoir des ordis chez soi qui tourneront presque à vide vs des ordis chargés au maximum en datacenter, si tout le monde s'auto-hébergeait ou s'entre-hébergeait en collectif ça serait peut-être bien pire écologiquement.
Le pari c'est tout de même que faire les choses chez soi ou dans un collectif en lequel on a confiance permet un meilleur contrôle sur l'avenir qu'on veut construire. Dans une perspective transitoire c'est mieux, mais dans un monde parfait c'est pas encore la fin.
[15:52] Sophie Quinton: C'était pas entre les gros poissons et vous, c'était entre le monde de la recherche et les CHATONS (pour caricaturer).
[15:53] Arthur Pons: Au sujet de la vision du monde qui influe sur les connaissances et systèmes créés, c'est d'autant plus intéressant que l'une des cultures les plus influentes dans l'histoire de l'info (unix) faisait intiallement *grandement* l'éloge de la simplicité avec par exemple Thompson qui disait : "One of my most productive days was throwing away 1000 lines of code." (bon par contre on reste dans la productivité 😉 )
[15:53] Arthur Pons: vu dans ce bouquin : https://www.arp242.net/the-art-of-unix-programming/#rule_of_optimization
[15:54] Arthur Pons: (écrit par une personne pas du tout recommandable par ailleurs)
[15:55] Sophie Quinton: Il reste quelques minutes seulement, dernière chance pour poser une question (mais pas d'obligation) !
[15:55] Stéphane: Chatons, c'est pas qu'un team de techos, mais une réflexion plus globale. Par exemple, lire l'enquête TAPAS pour comprendre le S de chatons.
[15:56] Sophie Quinton: Ha oui j'ai jamais le rapport du projet TAPAS, je le remonte en haut de ma pile de lecture.
[15:56] Clément Marquet: donc IPV6 rejoint la liste des anti limites
[15:58] Léa Mosesso: Je dois y aller, merci pour la présentation et les échanges ! 😊
[15:58] Sophie Quinton: Ciao Léa, au plaisir !
[15:58] Olivier Michel: Amoeba (de Tannenbaum) 😉
[15:59] Stéphane: https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/there-are-platforms-alternatives
[15:59] Florian Dufour: Merci à toutes et tous !
[15:59] Arthur Pons: Merci 👏👏
[15:59] Sophie Quinton: C'était chouette à plusieurs voix aussi !
[15:59] Antoine Fauchié (Université de Rouen Normandie): Merci à toutes et tous, bravo !
[16:00] Mélanie Dulong de Rosnay, CIS CNRS: grand merci Adrien, Clément, Sophie et l'audience !
[16:00] Clément Marquet: fragile computing laura kocksch
[16:00] Marquet: Merci à toutes et tous ! Bonne soirée
[16:00] Baptiste de Goër: Merci !
[16:00] David Benaben: Merci !
[16:00] Derek Salmon: Merci !! Bonne soirée !
[16:00] Albin PETIT: Au revoir, merci !
[16:00] Romain Vindevoghel: Merci beaucoup !
[16:00] Olivier Michel: Merci beaucoup et félicitations à vous !
[16:00] Patrick: Merci !
[16:01] Mélisande FEBVRE: Merci à toutes et à tous ! A bientôt !
[16:01] Armaël Guéneau: Merci beaucoup!
[16:01] Fanch: merci, a+
[16:01] Jean-Daniel Dubois: Merci a+
[16:01] Samuel Dubuisson: Merci !
[16:01] Stéphane: Merci à toutes et tous 😊
[16:01] Ludovic Courtès: grad merci !
[16:01] GAYRAUD: Merci & bonne continuation !