Chaque service n'est pas attaché à une machine, il peut en changer pour mieux répartir la charge ou en cas d'incident.
La plupart de ces services sont consommés en interne, leur adresse est découverte grâce au serveur DNS exposé par Consul. Ils ne sont donc pas exposés sur internet.
Principe de minimisation de la surface d'attaque : consommé en interne donc pas de raison d'être disponible en externe.
Qui plus est, la communication entre ces services se fait souvent en clair pour des raisons de simplicités.
D'un point de vue topologie réseau, on a une première contrainte, le NAT en IPv4.
En effet, si on a des serveurs derrière un même NAT ils auront envie de communiquer via l'IP interne.
Mais les algos de gestion de membre (membership management) de Consul & co pourrait être empoisonné par ces IPs qui n'auraient que de valeur en interne.
Après, on peut imaginer qu'on leur donne que l'IP externe pour communiquer, et se baser sur le NAT hairpinning de la box pour les communications intra cluster, mais ça rajoute une pression inutile sur la box : tout le traffic inter cluster sera rerouté et réécrit par la box, on se retrouve avec des traitements L3 inutiles.
C'est particulièrement critique si on commence à faire du transfert de données (comme Garage par exemple).
Cette complexité devrait être évitée à mon avis. Pour cela je propose de baser nos communications de cluster via IPv6 seulement pour pouvoir adresser tout le monde directement. Je propose d'éditer un cahier des charges de la configuration minimale qu'une personne doit remplir pour s'interconnecter à l'infrastructure Deuxfleurs. Voilà une ébauche :
Étant donné que toutes les machines sont adressables en IPv6, on pourrait imaginer continuer dans la lancée actuelle et enregistrer l'IPv6 publique plutôt que l'IPv4 privée. Il faudrait s'assurer que les applications fassent elles-mêmes le TLS au niveau applicatif. Mais ça voudrait dire que les services seraient exposés sur Internet en IPv6 et que notre seule protection serait le controle d'authentification réalisée par l'application (pour l'auth) et le TLS applicatif pas oublié (pour le chiffrement - et l'auth potentiellement en mutual auth).
On pourrait imaginer upgrader ce modèle en rajoutant une règle IPv6 dans le firewall des serveurs pour autoriser le trafic IPv6 global qu'entre serveurs de l'infra. Et seuls les ports des services publics actuels seraient ouverts à tous en IPv6.
- Complexité de mise en place, car il faut s'assurer que **tous** les services internes du cluster utilisent une authentification et que celle-ci est bien configurée
- Certains services ne savent peut-être pas faire d'authentification ? Par exemple GlusterFS (pour l'instant on ne s'en est pas débarassés) est-il capable de faire du TLS entre les noeuds ?
> On s'est posé la question d'utiliser un service mesh plutôt qu'un mesh d'infrastructure. Et il se trouve que ça collait peu à notre besoin. Il y a trop de choses au-dessus pas conçues pour être à poil sur internet et qui rentreraient pas dans le service mesh.
> Consul est top si tu veux interconnecter des clusters k8s dans des régions différentes. Mais si tu fais un cluster étendu y'a trop de choses exposées par défaut sans tls ou sans authent sur le réseau d'infra k8s. Et trop de choses dans plein de techno où il attend une forme de l2 partagé ou une proximité réseau, même virtuelle, comme les acl par préfixe IP dans les solutions de stockage, l'allocation de préfixe d'adressage dans les ipam de la plupart des cni, etc.
> On pourrait probablement s'en sortir en oubliant le cluster étendu géographique et en dégainant des solutions de synchro multi clusters avec plein de petits clusters et un service mesh par-dessus. Mais c'est beaucoup plus complexe de mise en oeuvre et beaucoup plus coûteux qu'un bon vieux vpn en dessous.
Consul Connect permet de reporter le problème de l'interconnexion des infrastructures non plus au niveau des applications mais au niveau du cluster. Une fois Consul et Consul Connect bien configuré, tout le trafic sera alors chiffré d'un micro service à un autre avec du TLS et de l'authentification mutuelle. Consul sera lui-même en charge de trouver comment faire communiquer les éléments.
**Conclusion:** L'arbitrage entre la solution VPN et la solution service mesh se fait sur les deux points suivants: outil permettant de sécuriser les connexions en les autorisant au cas-par-cas (ACL+intent) vs. outil permettant de préserver un fonctionnement comme en LAN et où les applications peuvent utiliser les propriétés d'un tel réseau "classique".