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Quentin 2020-04-21 14:16:28 +02:00
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@ -28,11 +28,11 @@ et que l'utilité d'une telle application est plus qu'incertaine.
À défaut de pouvoir arrêter le virus, les états cherchent des moyens de ralentir sa propagation pour ne pas submerger les hopitaux. Le graphique "aplatir la courbe" en est l'illustration {% cite lemonde_aplatir_2020 %}.
Bien que le confinement total soit une solution efficace, elle est très contraignante. Idéalement, les autorités souhaiteraient confiner uniquement les personnes ayant été en contact avec un malade, car ces derniers sont contagieux et propagent le virus avant de subir les premiers symptomes.
Bien que le confinement total soit une solution efficace, elle est très contraignante. Idéalement, les autorités souhaiteraient confiner uniquement les personnes ayant été en contact avec un malade, car ces derniers sont contagieux et propagent le virus avant de subir les premiers symptômes.
Pour obtenir cette information, il est possible de questionner le malade ou de collecter automatiquement ces données. C'est donc bien le second cas qui nous intéresse ici : automatiser la collecte des données pour, une fois malade, retrouver la liste des personnes avec qui j'ai été en contact.
Pour obtenir cette information, il est possible de questionner le malade ou de collecter automatiquement ces données. C'est donc bien le second cas qui nous intéresse ici : automatiser la collecte des données pour retrouver la liste des personnes avec qui le malade a été en contact.
Bien qu'une myriade de propositoin d'applications aient fleuries, nous en retiendrons uniquement trois, dont le fonctionnement prévu est documenté : BlueTrace, le projet original déployé à Singapour {% cite bay_bluetrace_nodate %}, DP3-T, une solution principalement développée en Suisse par l'EPFL {% cite noauthor_dp-3tdocuments_2020 %} et finalement ROBERT, le candidat pour devenir StopCovid, développé en France par Inria {% cite noauthor_robert-proximity-tracingdocuments_2020 %}.
Beaucoup d'applications ont été proposées par les chercheurs et les entreprises. Nous n'en retiendrons que trois, celles qui semblent avoir retenu l'attention des autoritéset dont le fonctionnement prévu est documenté : BlueTrace, le projet original déployé à Singapour {% cite bay_bluetrace_nodate %}, DP3-T, une solution principalement développée en Suisse par l'EPFL {% cite noauthor_dp-3tdocuments_2020 %} et finalement ROBERT, le candidat pour devenir StopCovid, développé en France par Inria {% cite noauthor_robert-proximity-tracingdocuments_2020 %}.
À propos de ROBERT, l'article explicatif d'Inria nous informe que {% cite sportisse_figaro %} :
@ -58,8 +58,8 @@ Le schéma ci-dessous explique ce qui se passe quand mon téléphone contacte l'
<center>*L'état, mon opérateur et moi, pas d'anonymat*</center>
Il est à noter que BlueTrace {% cite bay_bluetrace_nodate%} stocke et associe le numéro de téléphones des utilisateurs aux "pseudonymes" utilisés donnant une vue totale à l'État également.
DP-3T {% cite noauthor_dp-3tdocuments_2020 %} quant à lui annonce la liste des "pseudonymes" des personnes infectées à tout le monde, ne permetant pas à l'État de savoir avec qui a été en contact les personnes infectées, seulement de connaitre les personnes infectées.
On peut donc considérer que DP-3T est une moins mauvaise alternative que BlueTrace et ROBERT dans le cadre réduit de notre réflexion.
<strong>On peut donc conclure que l'affirmation d'anonymat est fausse : l'application n'est pas totalement anonyme, l'État peut techniquement accéder à la liste des personnes diagnostiquées positives ou à la liste des interactions sociales entre les personnes.</strong>
@ -70,9 +70,7 @@ On peut donc considérer que DP-3T est une moins mauvaise alternative que BlueTr
<center>*Le service StopCovid de l'État est une boite noire*</center>
Dans ROBERT, et contrairement à DP-3T, c'est le service de l'État qui décide si vous avez été en contact avec une personne infectée. Bien entendu, le service de l'État est open source pour que tout le monde puisse vérifier que sa logique est bonne, entre autre les scientifiques libres et indépendants...
Mais rien n'empêche l'État de modifier le service au dernier moment, avant de le mettre en ligne, pour, par exemple, décider qu'une certaine liste d'adresses IP, et donc une certaine frange de la population (car on a vu précédemment qu'il n'était pas compliqué pour un État de faire le lien entre adresses IP et personnes), serait toujours considérée comme ayant été en présence d'une personne infectée.
Dans ROBERT et BlueTrace, et contrairement à DP-3T, c'est le service de l'État qui décide si vous avez été en contact avec une personne infectée. Même si le service de l'État est conçu et analysé par des autorités indépendantes (comme des informaticiens indépendants ou des journalistes spécialisés), rien n'empêche l'État de modifier le service au dernier moment, juste avant de le mettre en ligne. Il serait alors en mesure, par exemple, de décider qu'une certaine liste d'adresses IP, et donc une certaine frange de la population (car on a vu précédemment qu'il n'était pas compliqué pour un État de faire le lien entre adresses IP et personnes), serait toujours considérée comme ayant été en présence d'une personne infectée, et donc devrait rester confinée.
**Cette promesse non tenue à donc de réels conséquences : sans anonymat, l'État peut biaiser le service pour obliger certaines personnes à rester confinées.**