From 63cfe9dbfe3fe6c906bd5c94ca8fee4346f3d41f Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: Quentin Dufour Date: Tue, 21 Apr 2020 14:24:45 +0200 Subject: [PATCH] Ajout de Chaum --- _bibliography/stopcovid.bib | 13 +++++++++++++ _posts/2020-04-20-stopcovid.md | 6 ++++-- 2 files changed, 17 insertions(+), 2 deletions(-) diff --git a/_bibliography/stopcovid.bib b/_bibliography/stopcovid.bib index d4790f2..2eb8206 100644 --- a/_bibliography/stopcovid.bib +++ b/_bibliography/stopcovid.bib @@ -323,3 +323,16 @@ Section: Surveillance}, note = {Library Catalog: risques-tracage.fr}, file = {Snapshot:/home/quentin/Seafile/zotero/storage/KPYKXEE9/risques-tracage.fr.html:text/html} } + + +@article{chaum_untraceable_1981, + title = {Untraceable {Electronic} {Mail}, {Return} {Addresses}, and {Digital} {Pseudonyms}}, + volume = {24}, + abstract = {A technique based on public key cryptography is presented that allows an electronic mail system to hide who a participant communicates with as well as the content of the communication--in spite of an unsecured underlying telecommunication system. The technique does not require a universally trusted authority. One correspondent can remain anonymous to a second, while allowing the second to respond via an untraceble return address. The technique can also be used to form rosters of untraceable digital pseudonyms from selected applications. Applicants retain the exclusive ability to form digital signatures corresponding to their pseudonyms. Elections in which any interested party can verify that the ballots have been properly counted are possible if anonymously mailed ballots are signed with pseudonyms from a roster of registered voters. Another use allows an individual to correspond with a record-keeping organization under a unique pseudonym which appears in a roster of acceptable clients.}, + language = {en}, + number = {2}, + author = {Chaum, David L}, + year = {1981}, + pages = {5}, + file = {Chaum - 1981 - Untraceable Electronic Mail, Return Addresses, and.pdf:/home/quentin/Seafile/zotero/storage/7ZZYQYKK/Chaum - 1981 - Untraceable Electronic Mail, Return Addresses, and.pdf:application/pdf} +} diff --git a/_posts/2020-04-20-stopcovid.md b/_posts/2020-04-20-stopcovid.md index 99b358e..9a1e383 100644 --- a/_posts/2020-04-20-stopcovid.md +++ b/_posts/2020-04-20-stopcovid.md @@ -100,10 +100,12 @@ Toujours dans cet article explicatif de l'application {% cite sportisse_figaro % > Dans ce contexte, les débats sur les avantages supposés d’un système parce qu’il serait décentralisé vis-à-vis d’un autre système parce qu’il serait centralisé ne me semblent pas relever du champ de la rigueur scientifique. [...] Ce sont des analyses scientifiques, par définition vérifiables et se prêtant à une discussion, qui permettent de le démontrer, pas des considérations idéologiques ou des a priori sémantiques. -Au contraire, la question de la décentralisation fait bien parti du champ de la rigueur scientifique. Il existe tout un pan de recherche sur les réseaux d'anonymat, souvent appelés à tort Darknet, dont le logiciel Tor {% cite dingledine_tor_2004 %} est le plus connu (+ de 4000 citations par d'autres articles scientifiques). Il y est bien question de décentralisation et de partage de la confiance. Et ces articles sont bien en lien avec le problème qu'on essaye de résoudre, informer anonymement de mon infection les personnes avec qui j'ai été en contact récemment. À aucun moment l'État n'a besoin d'être un acteur ou un intermédiaire dans ce processus. Pourtant, que ce soit ROBERT, DP-3T ou BlueTrace, les trois applications ajoutent un service géré par le gouvernement en intermédiaire. +Au contraire, la question de la décentralisation fait bien parti du champ de la rigueur scientifique. Pas nécessairement au sens qu'on lui donne dans la comparaison entre ROBERT et DP-3T, qui au final font tous les deux appel à un service de l'État et sont donc "centralisés". + +Mais plutôt parce qu'il existe tout un pan de recherche sur les réseaux d'anonymat, souvent appelés à tort Darknet, dont le logiciel Tor {% cite dingledine_tor_2004 %} est le plus connu (+ de 4000 citations par d'autres articles scientifiques). Il y est bien question de décentralisation et de partage de la confiance dans ces derniers. Et ces articles sont bien en lien avec le problème qu'on essaye de résoudre, informer anonymement de mon infection les personnes avec qui j'ai été en contact récemment. À aucun moment l'État n'a besoin d'être un acteur ou un intermédiaire dans ce processus. Pourtant, que ce soit ROBERT, DP-3T ou BlueTrace, les trois applications ajoutent un service géré par le gouvernement en intermédiaire. Je me demande donc pourquoi il a semblé si impérieux à l'État de se poser comme intermédiaire ? -Les choix techniques retenus et l'impasse faite sur l'ensemble des articles sur l'anonymat (426 000 résultats sur Google Scholar pour "anonymity network") ne seraient-ils pas gouvernés *par des considérations idéologiques*, plus particulièrement une idéologie du contrôle ? Que le réseau Tor, éprouvé depuis 2004, utilisé par des activistes et des lanceurs d'alertes, où aucune entité du réseau ne peut désanonymiser une communication, ne peut-être envisageable car hors de contrôle de l'État ? +Les choix techniques retenus et l'impasse faite sur l'ensemble des articles sur l'anonymat (426 000 résultats sur Google Scholar pour "anonymity network") ne seraient-ils pas gouvernés *par des considérations idéologiques*, plus particulièrement une idéologie du contrôle ? Que le réseau Tor, éprouvé depuis 2004, utilisé par des activistes et des lanceurs d'alertes, où aucune entité du réseau ne peut désanonymiser une communication, ne peut-être envisageable car hors de contrôle de l'État ? Que la recherche en cryptographie sur l'anonymat, dont l'article fondateur *Untraceable Electronic Mail, Return Addresses, and Digital Pseudonyms* {% cite chaum_untraceable_1981 %} publié en 1981 et l'ensemble de ce domaine de recherche soient ignorés ? ## Ne pas se précipiter