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Quentin 2020-04-21 12:03:12 +02:00
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@ -34,7 +34,7 @@ Pour obtenir cette information, il est possible de questionner le malade ou de c
Bien qu'une myriade de propositoin d'applications aient fleuries, nous en retiendrons uniquement trois, dont le fonctionnement prévu est documenté : BlueTrace, le projet original déployé à Singapour {% cite bay_bluetrace_nodate %}, DP3-T, une solution principalement développée en Suisse par l'EPFL {% cite noauthor_dp-3tdocuments_2020 %} et finalement ROBERT, le candidat pour devenir StopCovid, développé en France par Inria {% cite noauthor_robert-proximity-tracingdocuments_2020 %}.
À propos de ROBERT, Bruno Sportisse, PDG d'Inria a déclaré {% cite sportisse_figaro %} :
À propos de ROBERT, l'article explicatif d'Inria nous informe que {% cite sportisse_figaro %} :
> Une telle application nest pas une application de surveillance : elle est <strong>totalement anonyme</strong>. Pour être encore plus clair : sa conception permet que <strong>PERSONNE, pas même lEtat, nait accès à la liste des personnes diagnostiquées positives ou à la liste des interactions sociales entre les personnes.</strong>
@ -62,7 +62,7 @@ Il est à noter que BlueTrace {% cite bay_bluetrace_nodate%} stocke et associe l
DP-3T {% cite noauthor_dp-3tdocuments_2020 %} quant à lui annonce la liste des "pseudonymes" des personnes infectées à tout le monde, ne permetant pas à l'État de savoir avec qui a été en contact les personnes infectées, seulement de connaitre les personnes infectées.
On peut donc considérer que DP-3T est une moins mauvaise alternative que BlueTrace et ROBERT dans le cadre réduit de notre réflexion.
<strong>On peut donc conclure que l'affirmation de Bruno Sportisse est fausse : l'application n'est pas totalement anonyme, l'État peut techniquement accéder à la liste des personnes diagnostiquées positives ou à la liste des interactions sociales entre les personnes.</strong>
<strong>On peut donc conclure que l'affirmation d'anonymat est fausse : l'application n'est pas totalement anonyme, l'État peut techniquement accéder à la liste des personnes diagnostiquées positives ou à la liste des interactions sociales entre les personnes.</strong>
## ROBERT peut confiner qui il veut
@ -80,7 +80,7 @@ Mais rien n'empêche l'État de modifier le service au dernier moment, avant de
## Faire confiance à l'État
Plus loin, dans son article Bruno Sportisse mentionne, à propos de ROBERT que :
En continuant de lire l'article explicatif de ROBERT {% cite sportisse_figaro %}, la confiance en l'État est abordée :
> Le terme « centralisé » est souvent utilisé à dessein, en stigmatisant implicitement <strong>un Etat supposé vouloir être traqueur</strong>.
@ -98,14 +98,14 @@ StopCovid permettrait à l'État de déclarer n'importe quelle personne comme ay
## L'idéologie du contrôle
Toujours dans l'article Inria explicatif de l'application {% cite sportisse_figaro %}, Bruno Sportisse explique que :
Toujours dans cet article explicatif de l'application {% cite sportisse_figaro %}, les débats sont ramenés à une guerre entre science et idéologie :
> Dans ce contexte, les débats sur les avantages supposés dun système parce quil serait décentralisé vis-à-vis dun autre système parce quil serait centralisé ne me semblent pas relever <strong>du champ de la rigueur scientifique</strong>. [...] <strong>Ce sont des analyses scientifiques</strong>, par définition vérifiables et se prêtant à une discussion, qui permettent de le démontrer, <strong>pas des considérations idéologiques ou des a priori sémantiques</strong>.
Pour autant, et au contraire, ce débat fait bien parti du champ de la rigueur scientifique. Il existe tout un pan de recherche sur les réseaux d'anonymat, souvent appelés à tort Darknet, dont le logiciel Tor {% cite dingledine_tor_2004 %} est le plus connu (+ de 4000 citations par d'autres articles scientifiques). Car c'est bien le problème qu'on essaye de résoudre, informer anonymement les gens avec qui j'ai été en contact de mon infection. À aucun moment l'État n'a besoin d'être un acteur ou un intermédiaire dans ce processus.
Au contraire, la question de la décentralisation fait bien parti du champ de la rigueur scientifique. Il existe tout un pan de recherche sur les réseaux d'anonymat, souvent appelés à tort Darknet, dont le logiciel Tor {% cite dingledine_tor_2004 %} est le plus connu (+ de 4000 citations par d'autres articles scientifiques). Il y est bien question de décentralisation et de partage de la confiance. Et ces articles sont bien en lien avec le problème qu'on essaye de résoudre, informer anonymement de mon infection les personnes avec qui j'ai été en contact récemment. À aucun moment l'État n'a besoin d'être un acteur ou un intermédiaire dans ce processus. Pourtant, que ce soit ROBERT, DP-3T ou BlueTrace, les trois applications ajoutent un service géré par le gouvernement en intermédiaire.
Je me demande donc pourquoi il a semblé si impérieux à l'État de se poser comme intermédiaire ?
Les choix techniques retenus et l'impasse faite sur l'ensemble des articles sur l'anonymat (426 000 résultats sur Google Scholar pour "anonymity network") ne seraient-ils pas gouvernés *par des considérations idéologiques de contrôle* ?
Les choix techniques retenus et l'impasse faite sur l'ensemble des articles sur l'anonymat (426 000 résultats sur Google Scholar pour "anonymity network") ne seraient-ils pas gouvernés *par des considérations idéologiques*, plus particulièrement une idéologie du contrôle ? Que le réseau Tor, éprouvé depuis 2004, utilisé par des activistes et des lanceurs d'alertes, où aucune entité du réseau ne peut désanonymiser une communication, ne peut-être envisageable car hors de contrôle de l'État ?
## Ne pas se précipiter