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Guide de création d'un nœud | Guide de création d'un nœud | true | 2022-08-23 | installation, serveur, infrastructure, réseau, sysadmin, site géographique, technique, administration | markdown | 2022-08-23 | 11 |
Guide d'initialisation de nœud Deuxfleurs
Ce guide explique comment initialiser un nœud pour l'infrastructure de Deuxfleurs. Nous partons de zéro, c'est-à-dire avec une machine que nous venons de récupérer, avec une mémoire vide, et que nous venons de brancher. À titre d'exemple, nous illustrerons de temps en temps les opérations avec une de nos machines (un Thinkcentre de Lenovo).
Configuration de l'UEFI
Configurons d'abord quelques paramètres dans l'UEFI de la machine. Démarrez-là et appuyez sur la touche pour accéder à ce menu. Chez nous, il s'agit de F1. Si le PXE est activé, désactivons-le : un attaquant présent sur le réseau local pourrait faire démarrer une machine sur une installation malveillante. Vérifions que les C-States sont pris en charge, cela permet une meilleure gestion de l'énergie. Configurons également la machine pour qu'elle démarre après avoir subi une coupure électrique, cela se révèlera pratique lorsqu'il y en aura une. Si l'option est là, autorisons le démarrage sans clavier branché, pour ne pas être embêté lorsque nous démarrons une machine pour SSH dessus. Enfin, dans le cadre de l'infrastructure Deuxfleurs, nous supporterons uniquement l'UEFI, nous pouvons donc désactiver les options de compatibilité BIOS.
Installation de NixOS
Aucun écran ou clavier n'est disponible pour l'ordinateur cible ? NixOS peut être installé en SSH. Suivre les instructions sur cette page.
Pour installer NixOS, nous aurons besoin d'une clé USB avec une image amorçable (live) de NixOS dessus. Nous pouvons télécharger la distribution linux en 64 bits et en version minimale (sans interface graphique et avec moins d'utilitaires) sur le site officiel. Pour écrire l'image sur le support USB, on peut faire dd if=chemin-vers-le-fichier-iso of=/dev/sdX status=progress; sync
, en remplaçant sdX
par le fichier périphérique correspondant à la clé, trouvé avec lsblk
par exemple.
Alternativement, cela peut être l'occasion de créer une clé USB formatée avec Ventoy, un utilitaire très pratique
qui permet d'avoir plusieurs images ISO bootables depuis une même clef USB (utile si vous n'arrêtez pas de reformater vos clefs pour passer d'une distribution à une autre!)
Branchons la clé USB et démarrons dessus. Chez nous, c'est possible grâce à un menu accessible via la touche F12. Lançons NixOS sans option particulière. Accordons-nous tous les droits et configurons un clavier habituel. On peut également vérifier la connexion internet :
$ sudo su
# loadkeys fr-latin9
# ping deuxfleurs.fr
Nous pouvons faire lsblk
pour examiner les disques de la machine. Chez nous, nous avons simplement un disque dur complètement vide de 500Go associé à /dev/sda
. Nous allons formater le disque avec cgdisk
:
# cgdisk /dev/sda
Nous créons d'abord, avec l'option New
, une partition qui commence au début, fait 512Mo, avec un code hexadécimal EF00
, et que nous appelerons «EFI» : c'est le secteur de démarrage.
Puis nous créons à la suite une partition de 8Go, avec un code hexadécimal 8200
, nommée «swap» : c'est l'espace d'échange.
Enfin sur tout le reste, nous créons une partition avec un code hexadécimal 8300
, que nous appelerons par exemple «root» : c'est la racine du système linux.
Pour appliquer les changements, nous utilisons l'option Write
. Nous pouvons ensuite quitter avec Quit
, et éventuellement vérifier le résultat avec lsblk
.
Finalisons les partitions. Dans notre cas, nous devons créer les systèmes avec :
# mkfs.fat -F 32 /dev/sda1
# mkswap /dev/sda2
# mkfs.xfs /dev/sda3
Nous utilisons ici xfs car nous sommes équipés d'un disque rotatif.
Montons les partitions fraîchement créées.
# mount /dev/sda3 /mnt
# mkdir /mnt/boot
# mount /dev/sda1 /mnt/boot
# swapon /dev/sda2
Le résultat est vérifiable avec df -h
. À ce stade, nous pouvons générer la configuration de NixOS dans cette arborescence, et l'éditer par exemple avec nano
:
# nixos-generate-config --root /mnt
# nano /mnt/etc/nixos/configuration.nix
Ce fichier décrit la configuration du système de manière générale. NixOS le versionne, et à l'utilisation, chaque modification génère une nouvelle «génération». En cas d'erreur par exemple, nous pourrons revenir facilement à une génération précédente. Ainsi nous décrivons ici la première génération de notre système à venir. Nous n'allons en réalité modifier que quelques choses par rapport à la configuration par défaut. Décommentons et définissons le nom d'hôte et le fuseau horaire :
networking.hostName = "nomDeLaMachine";
time.timeZone = "Europe/Paris";
Pour les propriétés d'internationalisation, nous pouvons par exemple définir ceci :
i18n.defaultLocale = "fr_FR.UTF-8";
console = {
font = "Lat2-Terminus16";
keyMap = "fr-latin9";
};
Attention en tout cas à ne pas définir en même temps keyMap
et useXkbConfig
, ces deux options peuvent se contredire. Pour l'utilisateur et les paquets du système, nous pouvons par exemple partir sur :
users.users.nomUtilisateur = {
isNormalUser = true;
extraGroups = [ "wheel" ];
};
environment.systemPackages = with pkgs; [
vim
wget
emacs
];
Enfin activons le serveur SSH en décommentant :
services.openssh.enable = true;
Nous pouvons enregistrer et fermer le fichier, puis lancer l'installation avec :
# nixos-install
Au bout d'un certain temps, le processus va nous demander le mot de passe pour le compte root. Une fois donné, l'installation devrait être terminée. Nous pouvons redémarrer sur la machine, et nous connecter en tant que root. Définissons le mot de passe de l'utilisateur spécifié dans la configuration auparavant (nomUtilisateur) avec :
# passwd nomUtilisateur
Nous pouvons si nous le voulons nous déconnecter avec exit
et tester la connexion sur nomUtilisateur en local ou en SSH.