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Quentin 2020-04-21 19:06:19 +02:00
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@ -16,14 +16,14 @@ D'abord annoncée le 1er avril par Cédric O, secrétaire d'état au numérique,
c'est un sujet qui m'intéresse particulièrement.
![](/assets/images/posts/stopcovid.webp)
<center>*Combattre un virus avec un téléphone ? Crédits : OOI JIET, [Unsplash](https://unsplash.com/photos/mXPukrX-794)*</center>
<center><em>Combattre un virus avec un téléphone ? Crédits : OOI JIET, <a href="https://unsplash.com/photos/mXPukrX-794">Unsplash</a></em></center><br/>
Pour bien comprendre les enjeux, il est nécessaire de resituer le contexte d'apparition de cette application. Ce projet présente pourtant des lacunes qui pourraient être aisément détournées de leur usage premier et qui invitent à réfléchir sur la pertinence du projet en question.
## Ralentir la propagation du virus
![](/assets/images/posts/stopcovid_curve.png)
<center>*Aplatir la courbe. Crédits : Le Monde {% cite lemonde_aplatir_2020 %}*</center>
<center><em>Aplatir la courbe. Crédits : Le Monde {% cite lemonde_aplatir_2020 %}</em></center><br/>
Comme le confinement total, l'application StopCovid est un outil qui vise a ralentir la diffusion du virus et non à le traiter.
Plus précisément, cette application vise à identifier les personnes qui ont été récemment en contact avec des malades.
@ -52,7 +52,7 @@ La partie problématique de ROBERT se trouve dans sa façon d'annoncer et d'appr
Pour cette tâche, le téléphone d'une personne infectée contacte une application gérée par l'État à travers Internet (cf schéma ci-dessous, c'est l'autorité centrale) pour donner une liste de "pseudonyme" de contacts récents avec d'autres téléphones équipés de l'application. La solution semble parfaite, étant donné que seulement des pseudonymes sont utilisés pour communiquer avec l'autorité centrale, il est impossible de retrouver les identités des personnes.
![](/assets/images/posts/stopcovid_robert.png)
<center>*Schéma de fonctionnement de ROBERT {% cite noauthor_robert-proximity-tracingdocuments_2020 %}*</center>
<center><em>Schéma de fonctionnement de ROBERT {% cite noauthor_robert-proximity-tracingdocuments_2020 %}</em></center><br/>
Malheureusement, sur Internet, les communications ne sont pas anonymes aux yeux de l'État.
En demandant aux téléphones de contacter un service centralisé, l'État connait leur adresse IP et peut ensuite récupérer l'identité de la personne sans intervention de la justice, via un décret {% cite noauthor_decret_2014 %} ou simplement Hadopi {% cite champeau_hadopi_2015 %}.
@ -60,7 +60,7 @@ D'autant plus que les opérateurs mobiles se montrent peu frileux pour partager
Le schéma ci-dessous explique ce qui se passe quand mon téléphone contacte l'application de l'État via Internet.
![](/assets/images/posts/stopcovid_schema.png)
<center>*L'état, mon opérateur et moi, pas d'anonymat*</center>
<center><em>L'état, mon opérateur et moi, pas d'anonymat</em></center><br/>
Il est à noter que BlueTrace {% cite bay_bluetrace_nodate%} stocke et associe le numéro de téléphones des utilisateurs aux "pseudonymes" utilisés donnant une vue totale à l'État également.
DP-3T {% cite noauthor_dp-3tdocuments_2020 %} quant à lui annonce la liste des "pseudonymes" des personnes infectées à tout le monde, ne permetant pas à l'État de savoir avec qui a été en contact les personnes infectées, seulement de connaitre les personnes infectées.
@ -72,14 +72,14 @@ On peut donc considérer que DP-3T est une moins mauvaise alternative que BlueTr
## Avec ROBERT, l'État peut vous assigner à résidence
![](/assets/images/posts/stopcovid_schema2.png)
<center>*Le service StopCovid de l'État est une boite noire*</center>
<center><em>Le service StopCovid de l'État est une boite noire</em></center><br/>
Dans ROBERT et BlueTrace, et contrairement à DP-3T, c'est le service de l'État qui décide si vous avez été en contact avec une personne infectée. Même si le service de l'État est conçu et analysé par des autorités indépendantes (comme des informaticiens indépendants ou des journalistes spécialisés), rien n'empêche l'État de modifier le service au dernier moment, juste avant de le mettre en ligne. Il serait alors en mesure, par exemple, de décider qu'une certaine liste d'adresses IP, et donc une certaine frange de la population (car on a vu précédemment qu'il n'était pas compliqué pour un État de faire le lien entre adresses IP et personnes), serait toujours considérée comme ayant été en présence d'une personne infectée, et donc devrait rester confinée.
**Cette promesse non tenue à donc de réels conséquences : sans anonymat, l'État peut biaiser le service pour obliger certaines personnes à rester confinées.**
<em>D'autres personnes ont déjà remonté ces problèmes à l'équipe de recherche. J'y ai également partagé les éléments cités dans cet article. Au moment de l'écriture de cet article, aucune réponse n'a été apportée&nbsp;{% cite noauthor_authority_nodate %}.</em>
*D'autres personnes ont déjà remonté ces problèmes à l'équipe de recherche. J'y ai également partagé les éléments cités dans cet article. Au moment de l'écriture de cet article, aucune réponse n'a été apportée&nbsp;{% cite noauthor_authority_nodate %}.*
## Peut-on faire confiance à l'État ?